Bonjour Jessica McCarthy. Acceptes tu de te livrer à notre interview sans tabou ?
- Bien sûr, avec joie.

• Pour quelle(s) raison(s) as-tu décidé de vivre entouré de célébrités, ici à Miami ?
- Je n’ai pas vraiment -pas du tout- eu le choix de venir à Miami puisque j’y suis née. Par contre, j’aurais bien pu m’en aller et partir m’établir ailleurs, mais je ne vois pas l’intérêt de quitter la ville où j’ai grandi.

• Maintenant, décris nous un petit peu ton physique pour que nos auditeurs puissent en savoir plus. De quel couleur(s) sont tes cheveux ? Tes yeux ? Ta peau ?
- J’ai l’apparence d’une irlandaise typique : rousse aux yeux verts avec une peau pâle qui passe directement de la teinte fantôme à homard grillé si je ne me protège pas des rayons UVs. Ces racines remontent à il y a quelques générations dans mon patrimoine génétique; ils sont restées cachés bien longtemps avant d’enfin refaire surface chez moi, je suis donc la seule rouquine de la famille. Va savoir pourquoi, je teins mes cheveux à la base orangés en rouge vif. Je mesure presque -mais pas tout à fait- six pieds pour un poids de 68 kilogrammes. Je parais mince, mais je dissimule une importante masse musculaire et je dirais que je suis en excellente condition physique.

• De ce fait, quel est ton style vestimentaire ?
- Vous me verrez rarement hors de mon uniforme, puisque le travail requiert presque que je le porte 24/7. Personnellement, je ne vois pas ça comme une gêne puisque ça m’empêche de me casser la tête chaque matin en me demandant ce que je vais porter. Évidemment, je possède tout de même un certain nombre de tenues civiles, des vêtements dits « normaux » qui n’attirent pas les regards. Bref, quand je ne suis pas en service, j’ai l’air de madame Tout-le-monde.

• As-tu un signe particulier que tu voudrais faire partager avec nous ?
- Rien de bien intéressant, croyez-moi.

• Dis moi quelles sont tes qualités, au moins 6.
- Eh bien, on dit de moi que je suis dotée d’une grande gentillesse et que je suis à l’écoute. J’aime m’impliquer auprès des gens, on pourrait donc me considérer comme altruiste. Ma patience peut sembler être sans limite, ce n’est bien sûr pas le cas : nous avons tous un point de rupture, mais je suis très tolérante et peu portée vers la colère, en plus d’avoir toujours eu ce genre d’instinct maternel. Sportive, j’adore bouger et repousser mes limites. En somme, je suis une personne simple qui aime la vie. -rire- Ça doit sûrement sembler super cliché dit comme ça… Je suis bien sûr pacifiste, ironique pour quelqu’un faisant parties des forces armées, direz-vous, mais mettez-vous ça en tête : ce n’est pas parce qu’on est militaire qu’on est une machine à tuer.

• Et tes défauts, tu en as forcément : 6 au minimum !
- Mon empathie démesurée et sans aucun doute mon plus grand défaut : parfois, je me préoccupe tant des problèmes des autres qu’au final je les vois comme s’ils étaient les miens. On me reproche aussi d’être trop tendre, de manquer de fermeté. Mes émotions peuvent également prendre le dessus sur la raison et m’empêcher d’agir ou de réfléchir rationnellement. Même en étant adulte, je conserve une pointe de naïveté et je peux parfois être crédule. Anormalement routinière, je n’apprécie pas trop qu’on perturbe mes petites habitudes.

• Nous connaissons presque tout de toi ! Peux-tu nous en dire plus concernant tes hobbys et passe-temps ?
- Je me considère comme étant active : je fais du jogging tous les matins en plus de pratiquer régulièrement la natation et le basketball. Il m’arrive aussi de m’écraser sur le canapé dans le salon pour ensuite passer la journée à regarder des séries et films sur Netflix, j’ai un léger côté cinéphile, voyez-vous. J’adore passer du temps avec mes animaux de compagnie : je possède 2 chiens, un bouvier-bernois nommée Riley et un berger allemand, Dewey, ainsi que 7 chats : Leo, Lizzy, Simba, Kitty Gaga, Elle, Mick et Snowflake.

• Au fait, tu as des habitudes  ? bonnes ou mauvaises, c'est pas grave si elles sont mauvaises, héhé~.
- Bon, j’ai vraiment un point faible pour les animaux et à chaque fois que je vois un pauvre petit chat abandonné dans la rue, je ressens le besoin de l’adopter, voilà donc comment je me suis ramassée avec 7 chats, appelez-moi Crazy Cat Lady si vous voulez, mais je n'y peux rien. -rire- Sinon, je me gratte l’arrière de la tête en souriant bêtement lorsque je suis embarrassée.

• Raconte nous un peu ton histoire et quels sont tes objectifs dans la vie !
- Je suis née ici-même à Miami de parents œuvrant tous deux au sein de la police locale. Aînée d’une famille de 4 enfants, j’ai un jumeau, Landon, né seulement quelques minutes après moi et deux petites sœurs, Elise, avec qui j’ai 3 ans de différence et Sarah, aujourd’hui âgée de 17 ans, qui est adoptée. Pourtant, si on mettait chaque membre de la fratrie côte à côte, on pourrait jurer que c’est moi qui n’a pas de lien de sang les autres. Eux, ils ont les cheveux bruns et des yeux de couleur noisette alors que ma génétique à moi s’est rebellée, me donnant des yeux verts et une crinière rousse. D’ailleurs, j’ai souvent été embêtée à l’école primaire à cause de la couleur de cheveux : « les roux n’ont pas d’âme ». J’ai pendant un certain temps laissé ces moqueries m’atteindre, mais ensuite, j’étais tellement habituée de me faire balancer la même insulte que je m’y suis désensibilisée.

J’ai réalisé que j’étais homosexuelle vers l’âge de 14 ans, je venais d’entrer au lycée, mais je ne suis pas pour autant sortie du placard. À l’époque, je faisais partie de l’équipe de basketball de l’école et j’avais totalement flashé sur l’une de mes coéquipières. Elle s’appelait Maya et l’ironie du sort a voulu qu’elle ait le béguin pour mon frère et que ça soit réciproque. J’ai bien sûr joué les cupidons comme ils me l’avaient tous les deux demandé à l’insu de l’autre. Les voir ensembles, heureux, atténuait presque entièrement la douleur que je ressentais. Aujourd’hui, je rigole bien en pensant à cette situation dont je n’ai jamais fait part à personne, puisque leur relation s’est étalée sur le long-terme et ils sont nouvellement mariés. Ça le ferait pas comme sujet de discussion autour de la table à Noël : « Oh, et by the way, bro, t’es marié à mon premier amour. », mais je suis certaine que ça ferait bien marrer Elise qui s’étoufferait avec ses petits pois, s’ils ne lui sont pas encore ressortis par le nez.

Revenons encore vers l’arrière, toujours à l’époque du lycée. Il y avait ce gars qui m’aimait bien, Gavin, un membre de l’équipe de natation dont je faisais également partie. Plutôt mignon selon bien des filles, moi, je ne voyais en lui qu’un gars sympa et un bon nageur. Je n’étais bien sûr pas intéressée, vous devez déjà savoir pourquoi. Quand il m’a demandé de sortir avec lui, j’ai fait part de mon manque d’intérêt romantique envers lui de manière la plus polie délicate possible. Après cet évènement, qui pourtant n’avait pas fait scandale au sein de l’école, des rumeurs ont commencé petit à petit à circuler. Celles-ci avaient toutes un lien avec mon orientation sexuelle. J’ai effectué mon coming out peu de temps après la naissance de tous ces ragots. Ma famille et mes amis se sont montrés très ouverts et tolérants, ce qui m’a énormément fait plaisir. Par contre, « Jessica McCarthy est lesbienne » est devenu le sujet d’actualité à l’école pendant un certain temps, les réactions à cette nouvelle furent diverses. Heureusement, les homophobes ont su tenir leur langue, et ceux qui osaient émettre des commentaires disgracieux se faisaient clouer le bec par Landon. Même si techniquement, j’étais plus vielle que lui, il tenait toujours à me protéger, peu importe combien de foi j’affirmais être capable de me défendre toute seule si j’en avais besoin.

Pour ce qui est de mon parcours professionnel, je me suis engagée dans l’US Coast Guard presque aussitôt après ma graduation du lycée. Après avoir effectué l’entraînement de base entant que recrue, j’ai décidé de me spécialiser dans le domaine de la santé, et donc j’ai fini par atterrir où j’en suis maintenant.