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Une histoire d'oiseaux | Stefen

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Sitaël Tyee
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Popularité : 25
Métier du personnage : Dresseur, éleveur, fauconnier
Miami Residents
Sitaël Tyee
MessageSujet: Une histoire d'oiseaux | Stefen Une histoire d'oiseaux | Stefen EmptyJeu 17 Sep - 23:56

You wanted to see a bird ?



Sitaël Tyee & Stefen McQueen

Lieu : Villa de Sitaël, Key Biscayne, Miami

882 mots
sons en gras
dialogue en darkred

~ Passe ta souris pour ouvrir ~

Bip, bip, bip…
Un grognement sourd s’élève de la pile de couvertures où tu t’es enfoui. D’un geste violent, tu sors un bras de ton repaire pour marteler ta table de chevet à coups de poing. Malheureusement, la sonnerie ne s’arrête pas – ton cerveau embrumé par le sommeil oublie de te rappeler que ça fait maintenant plusieurs mois que tu as banni les réveils de ta demeure. Irrité au possible, tu te redresses d’un bond en comprenant qu’il s’agit de l’interphone qui essaie tant bien que mal de te prévenir qu’un visiteur souhaite te voir. Mais tu es loin d’être prêt à recevoir qui que ce soit, la soirée arrosée de la veille en étant sûrement pour beaucoup. Pourtant, il est plus que temps de te lever : il est déjà midi passé, le soleil s’est levé depuis longtemps, et tes animaux déambulent sur ta propriété sans que quiconque ne s’occupe d’eux. Mais tes bêtes constituent le moindre de tes soucis : elles savent se débrouiller seules, tu n’es là que pour les nourrir, les entraîner, et veiller à leur bonne santé. Pour le reste, elles sont libres de vagabonder comme elles l’entendent nuit et jour – ce n’est pas illégal, tant qu’elles restent dans les limites de ton terrain. Et puis, comme ça, ça dissuade les cambrioleurs de s’approcher de ta villa qui pue la richesse à des kilomètres. Après, il ne faut pas oublier que, mis à part les gentils petits oiseaux de la volière, les rapaces aussi sont laissés en liberté – et ça, c’est illégal, étant donné que rien ne les empêche d’aller chasser à l’autre bout de Miami. Mais bon, les nocturnes reviennent chaque matin tandis que les diurnes restent dans les environs – donc, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Tu te lèves enfin, nu comme un ver, les cheveux en pagaille. Une chance que tu aies dormi seul, cette nuit… Tu te diriges à grandes enjambées vers l’interphone et appuie sur un bouton pour te permettre d’échanger quelques mots avec l’intrus.
« C’est pour quoi ? »
On entend à ta voix que tu viens de te lever, mais, selon toi, ça ne fait qu’ajouter à ton charme. La voix grave et encore un peu endormie d’un bel éphèbe, vous adressant les premiers mots de la journée… qui n’en fantasmerait pas ?
La réponse de ton interlocuteur – un jeune homme, juges-tu à l’écoute – te fait regretter de ne pas avoir investi dans des caméras. Tu aurais bien aimé voir son visage… Mais bon, tes faucons finissaient toujours par s’en prendre à tout ce qui dépassait de la grille, y compris les caméras, donc tu avais vite laissé tomber.
Quand tu comprends que tu vas être contraint à avoir de la compagnie, tu coupes la communication sans même prendre le temps de lui répondre. Le pauvre n’a donc aucun moyen de savoir si tu l’envoies balader ou si tu comptes accéder à sa requête, mais tu t’en fiches comme de ton premier caleçon. S’il reste, il aura au moins le mérite d’avoir persévéré. Sinon, ça voudrait tout simplement dire qu’il n’était pas digne de ton illustre présence. En tout cas, le gars allait devoir poireauter le temps que tu te prépares…
Plus réveillé et moins bourru, tu ramasses quelques vêtements qui traînent par terre et te diriges vers la salle de bain – celle que tu utilises le plus, étant donné que tu en possèdes plusieurs. Là, tu dois déloger un lynx qui n’avait rien trouvé de mieux à faire que de piquer une sieste dans le panier de linge sale – la routine, en somme. Tes animaux, tu les retrouves parfois dans les endroits les plus improbables… Rapidement, tu te douches, te brosses les dents, t’habilles, t’attardes un peu plus longtemps sur tes cheveux pour être sûr qu’ils soient parfaits. Et puis, enfin, eeenfiiin, tu passes la porte de la villa pour aller à la rencontre du pauvre gars qui devait encore être planté devant le portail.
Mais l’allée est longue et, en chemin, tu siffles un corbeau qui vient se percher sur ton épaule. On ne pense pas assez aux corbeaux – pourtant, tout comme les pies, ils font partie des oiseaux les plus intelligents. Très utilisés dans les films d’horreur, ils sont souvent sollicités par des producteurs qui ne trouvent aucun fauconnier qui a pensé à en apprivoiser. Qu’est-ce qu’on ferait sans toi, hein ?
Les mains dans les poches de ton pantalon en cuir, orné de chaînettes et de tirettes argentées un peu partout, les bottes noires claquant sur la pierre de l’allée, l’oiseau agrippé à ton tee-shirt tout aussi noir, tu arrives enfin au portail. Là, tu découvres avec étonnement que le gars ne s’est pas barré. Sûr de toi, tu laisses ton fameux sourire en coin étirer tes lèvres tandis que tu vas lui ouvrir pour le laisser entrer. Son apparence est… prometteuse. Tu le dévores déjà des yeux, pensant que, finalement, la journée n’allait peut-être pas être perdue…
« Entre, je t’en prie… »
Ta voix est suave, mielleuse, dangereuse. Le corbeau se penche en avant pour pousser un sombre croassement. Quand ton invité pose les pieds à l’intérieur de ta propriété, tu refermes le portail qui se verrouille automatiquement, tel une porte de prison.

Bienvenue dans la maison du Diable…

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