Bonjour Hazel Rosebury. Acceptes tu de te livrer à notre interview sans tabou ?
Il me semble que je n'ai pas trop le choix.

• Quelle(s) agence(s) voudrais-tu rejoindre et pour quelle(s) raison(s) ?
J'ai voulu intégrer la Ice Cold C. au départ pour devenir photographe de renom. Je voulais —et je le veux encore— consacrer ma vie à capturer l'essence de la vie, de la beauté, immortaliser derrière mon appareil la magnificence du monde. J'ai toujours voulu ne faire que ça. Pourtant, on m'a dit que je devais encore m'entraîner. Que mes clichés étaient trop fades, trop.. quelconques. Au lieu de ça, on m'a proposé de travailler en tant que mannequin. On m'a dit que je serais plus apte à ce job, que j'étais « plutôt jolie » —même si je ne suis pas d'accord. J'ai accepté. -rires- C'est drôle tout de même quand on y repense, mais il faut bien gagner sa vie. En attendant, je continue de m'entraîner pour un jour auditionner cette fois-ci en tant que photographe.

• Maintenant, décris nous un petit peu ton physique pour que nos auditeurs puissent en savoir plus. De quel couleur(s) sont tes cheveux ? Tes yeux ? Ta peau ?
Quel est le but de.. Peut importe, passons. Je fais un mètre soixante-dix-sept pour cinquante-neuf kilos —je sais, je devrais prendre un peu de poids. Ma chevelure, une coupe au carré, s'approche du noir charbon, accompagnée de quelques reflets pourpres à la lueur du soleil. Quant à mes yeux, ils sont d'une couleur tout aussi foncée. Ma peau est pâle et.. je pense que c'est suffisant, non ?

• De ce fait, quel est ton style vestimentaire ?
Honnêtement, je ne sais pas. Je prends souvent ce qui me tombe sous la main. -rires- Je sais juste que j'aime beaucoup porter des habits un peu larges —souvent à une taille au dessus de la mienne, souvent dans une teinte sombre. J'affectionne tout particulièrement les sweatshirts et les chemises. Par contre, une chose dont je suis certaine est que je ne me détache jamais de mes bonnes vieilles Dr Martens noires usées jusqu'aux lacets. Elles m'accompagnent partout —ou presque.

• As-tu un signe particulier que tu voudrais faire partager avec nous ?
Je pense que je vais m'abstenir.

• Dis moi quelles sont tes qualités, au moins 6.
Cette question est relativement compliquée, étant donné que les individus ont tendance à se trouver plus facilement des imperfections que des qualités. -rires- Voyons voir.. Je suis observatrice. Ayant passé énormément de temps derrière un objectif, je ne peux que l'être. Je remarque les détails que le monde ne semble pas voir, les manies et les tics qu'on fait inconsciemment et j'analyse, j'analyse jusqu'à l'usure. Je suppose que l'adjectif réfléchie va de pair, du coup. J'aime penser, avant d'agir. Explorer le vaste champ de mes possibilités, établir des plans dans ma tête, voir ce qui rendrait le mieux. Je suis également ordonnée. Enfin.. j'ai ma propre façon de faire, ma propre structuration des choses. Mon bureau pourra vous paraître chaotique par exemple, mais pour moi, il sera rangé. -rires- Disons que j'ai mon propre bordel organisé que personne ne peut comprendre. Que dire d'autre.. Ça en fait trois, pour l'instant, non ? Voyons.. Je suis honnête. Lorsque l'on me demande mon avis, je n'embellis pas mes mots pour plaire à mon interlocuteur. Je dis ce que je pense, point. Je ne vois pas l'intérêt de mentir, surtout qu'au final, ça n'aide personne. Sinon je suis curieuse, j'ai une soif d'apprendre insoluble. Cela va des anecdotes les plus inutiles aux savoirs un peu plus complexes. J'aime comprendre les choses, assimiler le pourquoi du comment. Pour finir, je suis débrouillarde. Je n'aime que rarement dépendre des autres, devoir à quelqu'un. De ce fait, j'essaye d'être indépendante et de faire les choses par moi-même.

• Et tes défauts, tu en as forcément : 6 au minimum !
Oh, c'est bien plus facile tout d'un coup. Je suis asociale et souvent individualiste. Ça va de pair, de toute manière. J'ai tendance à rejeter le contact social, sauf s'il est réellement nécessaire car j'ai un peu de mal. Je déteste travailler en groupe par exemple, car j'aime que les choses soient faites à ma manière, comme dit plus haut. Donc il y a souvent —toujours— une mésentente entre des individus et moi, car je suis bornée. Je ne lâche jamais une chose, jusqu'à foncer droit dans un mur. Puis j'suis rancunière également. Pas besoin de faire un long topo là-dessus. Je suis réservée, sinon. Je parle rarement de moi. En fait, je déteste ça. Dans une discussion, je serais plus celle qui écoute mon interlocuteur plutôt que l'inverse. Cela ne fait pas de moi une fille silencieuse et apeurée des relations humaines pour autant. La plupart du temps, je suis sarcastique ou cynique. J'y peux rien, c'est comme ça. Ça sort mécaniquement, toujours. Je suis un peu blasée, comme nana. Blasée de tout, blasée du monde, blasée des gens.

• Nous connaissons presque tout de toi ! Peux-tu nous en dire plus concernant tes hobbys et passe-temps ?
Pendant mes temps libres, j'aime bien arpenter la ville et prendre quelques clichés, ou lire des livres allongée confortablement dans mon lit, tout en écoutant de la musique.

• Au fait, tu as des habitudes  ? bonnes ou mauvaises, c'est pas grave si elles sont mauvaises, héhé~.
Je dirais que je fume beaucoup. En dehors de cela, je ne sais pas trop. Mh.. Sinon, le matin, lorsque je me lève aux aurores, j'adore passer du temps à ma fenêtre à observer la ville émerger doucement de son sommeil.

• Raconte nous un peu ton histoire et pourquoi tu veux devenir une star trop famous !
Y a pas grand-chose à dire, en fait. J'ai grandi à Seattle, dans l'état de Washington et j'y ai passé des années tranquilles. Ma scolarité n'était pas catastrophique, j'étais plutôt bonne élève quand je m'y mettais et que j'écoutais en cours —même si soyons honnêtes, le paysage à travers les fenêtres était toujours plus intéressant. -rires- Lorsque j'étais gosse, je passais mon temps à observer le monde qui m'entourait, fascinée par ce que mes yeux voyaient. C'est de cette manière que je me suis sensibilisée à la photographie, qu'est née cette passion et cette envie irrépressible de retranscrire ce que je voyais, de transmettre et d'exposer la beauté que je percevais dans des choses qu'on n'apprécieraient peut-être pas à première vue. Avec l'aide financière de mes parents et leur soutien, j'ai donc pu m'acheter mon premier appareil. C'était un vieux polaroid, qui marchait une fois sur deux, mais j'étais encore jeune et je suppose qu'ils n'allaient pas me filer un appareil tout neuf, de peur que je le casse. Je l'ai chouchouté donc tout le long de ma jeunesse, j'ai savouré chaque cliché que je prenais. Plus passait le temps, plus ce simple hobby prenait de l'ampleur dans ma vie. Lorsqu'on m'a demandé pour la première fois ce que je voulais faire plus tard, j'ai machinalement répondu « photographe » sans vraiment prendre le temps de réfléchir à la question. Puis finalement, je me suis dit « Hé, pourquoi pas ? » et me fixée cet objectif. C'est ainsi que, quelques années plus tard, je me suis retrouvée à la Ice Cold C. Ironie du sort, je suis devenue mannequin. Quelques fois, le destin peut vraiment être pute.